1er contact avec le personnel de service si vous êtes visiteur bénévole :
➢ Bonjour, je suis visiteur des malades de l'association …………………………………...
➢ Y a-t-il des patients à visiter en priorité ? Personne seule, déprimée ou autre.
➢ Y a-t-il des consignes particulières ?
➢ Bonjour, je suis visiteur des malades de l'association …………………………………...
➢ Y a-t-il des patients à visiter en priorité ? Personne seule, déprimée ou autre.
➢ Y a-t-il des consignes particulières ?
1re visite avec la personne malade :
➢ Bonjour, je suis visiteur bénévole, je fais partie de l'association...................,
Je m’appelle………………, je peux rentrer ? Je ne vous dérange pas ? (Ou si la personne est occupée, télévision, visiteurs, famille, soins infirmiers), préférez-vous que je repasse dans un moment ? Je repasserai plus tard si vous le voulez ?
➢ Je suis venu vous dire bonjour afin de faire votre connaissance, vous aidez à passer le temps et oublier vos préoccupations, Vous voulez bien que je vous tienne compagnie ? cela vous changera les idées.
➢ Accepteriez-vous que nous passions un petit moment ensemble ?
➢ Vous permettez que je m’assoie près de vous ?
Début de l’entretien et de l’écoute. A adapter en fonction de la personne visitée :
➢ Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
➢ Vous habitez la région ?
➢ Vous avez de la famille ? — Vous avez des enfants ?
➢ Vous avez de la visite ?
➢ Quel âge avez-vous ?
➢ Quel était votre métier ? (Relecture de sa vie passée)
➢ Parlez-moi de vous.
➢ Ce n’est pas trop dur pour vous ?
➢ C’est difficile, n’est-ce pas ?
➢ Voulez-vous m’en parler ?
➢ Je suis là pour vous écouter
➢ Parlez-moi de ce que vous ressentez
➢ Souhaiteriez-vous parler de quelque chose qui vous préoccupe actuellement ?
➢ Qu’est-ce qui vous rend la vie si triste ? — Si difficile ?
➢ Qu’éprouvez-vous actuellement ?
➢ Je peux comprendre ce que vous ressentez
➢ Je suis impuissant pour vous répondre, mais je peux vous écouter
Utiliser la méthode de reformulation :
(Reformuler aide à montrer que l’on a écouté son interlocuteur, à vérifier que l’on a compris le sens de ses propos, éventuellement à faire clarifier ou préciser le sens).
Exemple : « Ainsi, selon vous… » « Vous voulez dire que… » « En d’autres termes… » « Autrement dit … » « D’après vous… » « Donc, à votre avis… » « Je crois comprendre… » « Si je vous comprends bien… » « Si je vous résume… » « Qu’est-ce qui vous fait dire cela…? »
➢ Ca va pour vous ?
➢ C’est difficile n’est-ce pas ?
➢ Ce n’est pas trop dur pour vous ?
➢ Vous pouvez me parler si vous le désirez.
➢ Voulez-vous partager avec moi ce moment difficile ?
A la personne qui ne veut ou ne peut pas parler :
- Avez-vous envie de parler ?
- Vous ne souhaitez pas parler ?
- En quoi est-ce préférable, pour vous, de ne rien dire ?
- Qu’éprouvez-vous actuellement ?
- Parlez-moi de vous, de vos espoirs de vos peurs.
- Souhaiteriez-vous parler de quelque chose qui vous préoccupe actuellement ?
- Si vous le souhaitez, sachez que vous pouvez me parler.
- Voudriez-vous partager avec moi ce que vous éprouvez face à cette maladie ?
- Quel sujet aimeriez-vous aborder aujourd’hui, la peur, l’angoisse, vos préoccupations, vos désirs, vos souffrances morales ?
- Accepteriez-vous que nous nous revoyions ces prochains jours ?
« Pourquoi moi »
- Je comprends vos sentiments, à votre place, je réagirais comme vous.
- Sachez que je partage votre peine.
- Je vois que vous êtes en colère.
« C’est grave ce que j’ai ? » « C’est le cancer » « C’est le Sida »
- Seul votre médecin peut vous informer du diagnostic, mais ce que je peux faire c’est vous écouter.
- Quel est votre problème ?
« Aidez-moi à mourir »
- Trouveriez-vous normal qu’un malade impose à un médecin de lui donner la mort, imaginé la responsabilité de celui-ci, vous ne pouviez pas lui demander de vous tuer, imaginais le fardeau qu’il aura à porter, sa souffrance personnelle. Imaginez le syndrome des restants.
- Le médecin n’est pas là pour tuer ses patients, il est là pour vous aider et vous soulager.
- La médecine a le pouvoir de faire reculer la mort, pas de la donner.
- Il y a des choses que la médecine ne maîtrise pas et qui vous appartiennent, la force et le désir de vivre par exemple.
« Je veux mourir » « J’ai assez vécu » « Je voudrais mourir »
- Êtes-vous vraiment désespéré à ce point ?
- Qu’est-ce qui vous fait penser à cela ?
- Qu’est-ce qui vous est le plus insupportable ?
- Expliquez-moi comment vous en êtes arrivé à un tel désespoir
- Ce serait mieux pour vous si vous étiez morte ?
- Je peux le comprendre, mais pensez-vous pouvoir décider du moment de votre mort.
- Avez-vous tout réglé, n’avez-vous rien laissé en suspend ? Avez-vous dit adieu à vos proches ?
- Êtes-vous sûre d’avoir fini de vivre.
- Quelque chose ou quelqu’un vous rattache-t-il encore à la vie.
- Vous avez certainement encore des choses à vivre ou à dire à vos proches.
- Avez-vous encore des choses non réglées. Voulez-vous m’en parler, cela peu peut-être vous aider ?
« J’ai peur de mourir »
- C’est vrai, vous êtes en droit d’avoir peur, pour le moment, vous n’êtes pas mourant, voulez-vous que nous en parlions ?
- Voulez-vous que je vous aide à affronter la peur que vous avez de la mort ?
« Est-ce que je vais mourir »
- Qu’est ce que vous redoutez ?
- Quels sont vos sentiments, vos idées, vos peurs quant à la mort et au mourir ?
« Je ne veux pas mourir »
- Vous avez encore du temps devant vous, vous n’êtes pas mourant.
- Qu’est-ce qui vous fait dire cela.
- Le temps qui vous reste à vivre vous appartient, la force et le désir de vivre par exemple.
« Je vais mourir »
- Vous dite que vous allez mourir, qu’est-ce qui y vous fait dire cella.
- Vous sentez-vous plus fatigué que d’habitude ?
- Vous partirez en temps voulu, et si cela devait se produire, vous ne serez pas seul, nous serons là pour vous accompagner jusqu’au bout.
- Je vous invite à profiter pleinement du temps qu’il vous reste à vivre.
- Parlez-moi de votre sentiment d’être mourant.
« Aidez-moi à mourir, regardez mon état, j’ai assez vécu »
- Vous dites que vous avez assez vécu, que vous voulez mourir, mais puisque vous vivez encore, y a-t-il quelque chose que l’on puisse faire afin que ce qu’il vous reste à vivre soit le plus agréable possible ?
- Que demandez-vous, que l’on vous donne la mort. Vous savez comme moi que cela n’est pas dans le pouvoir du médecin, même si techniquement cela peu se faire.
- Personne ne peut décider du moment de votre mort. Seul vous-même pouviez décider de ce moment-là, en vous laissant aller.
- Le devoir du médecin n’est pas de guérir, mais de soigner, c’est-à-dire de prendre soin de soulager la personne jusqu’à sa mort.
- Ce que vous demandez, on peut le comprendre, mais on ne peut pas le faire
« J’ai mal »
- Je comprends votre souffrance, c’est difficile c’est ce pas ?
- Je vois que vous souffrez et cela me touche ; — Ou avez-vous mal.
- Y a-t-il une chose que je puisse faire pour vous et qui vous fera du bien ?
« Je ne veux pas souffrir »
- Le service c’est engagé à vous soigné jusqu’au bout, à soulager vos douleurs, à vous assisté afin que vous ne vous sentiez pas seule n’y abandonner.
- Ce sera un bonheur pour moi que de vous assister, vous êtes très courageuse.
- La médecine va tout faire pour vous soulager.
« Pourquoi est-ce qu’on ne me fait plus rien »
- Je comprends votre angoisse.
« J’ai envie de vivre »
- J’ai envie de vous y aider.
« Je me sens triste »
- Qu’est-ce qui vous rend la vie si triste
- Pouvez-vous me dire ce que vous éprouvez exactement lorsque vous vous sentez triste ?
- A quoi pensez-vous dans ces moments-là ? etc., etc.
« Je me sens seule »
- Vous vous sentez seule ? Mais nous sommes à vos côtés. Je vais rester un moment avec vous.
- De quoi voudriez-vous parler.
- Je vous comprends parfaitement, qu’est-ce qui vous rend la vie si difficile actuellement ?
- Parlez-moi de ce que vous ressentez.
« Je veux voir maman »
- Vous voudriez voir votre maman qui vous manque ?
« Je voudrais mourir pour retrouver mon mari »
- Vous l’aimiez donc tant, votre mari ?
« Je ne vaux plus rien »
- Qu’est-ce qui vous donne ce sentiment que vous ne valez vraiment rien ?
« Je n’ai pas faim »
- C’est normal, vous ne faites pas beaucoup d’exercice. Quels sont vos plats préférés ?
- De quoi auriez-vous envie ?
« De toute façon je suis incapable de m’en sortir parce que je n’ai jamais été capable de faire quoi que ce soit dans ma vie ! »
- Si vous le souhaitez, sachez que vous pouvez me parler.
- Voulez-vous m’en parler.
- Je comprends bien que, pensant que vous n’avez pas de valeur, vous vous sentiez incapable de vous sortir de cette situation.
« J’ai mal dormi ! »
- Vous avez mal dormi, Madame X ?
« Je serai beaucoup mieux chez moi, à la maison »
- Oui, vous seriez beaucoup mieux chez vous, à la maison.
« Je suis mal ici, dites-moi que je ne vais pas mourir, que ce n’est pas grave »
- Je comprends votre inquiétude, voulez-vous que nous en parlions ?
« Cette perfusion me fait souffrir »
- Elle contient un médicament qui vous soulage. Dans quelle position vous sentiriez-vous le mieux.
« J’ai le cancer »
- Je comprends. Votre maladie n’est pas facile à vivre.
- Que pouvons nous faire qui pourrait vous faire plaisir, vous aiderez ? vous soulagerez.
- Voudriez-vous partager avec moi ce que vous éprouvez face à cette grave maladie ?
Fin de la visite, adopter la formule en fonction de son état :
➢ On va s’arrêter là pour aujourd’hui si vous le voulez bien.
➢ J’ai été très heureux de faire votre connaissance !
➢ Ce que vous m’avez raconté été très intéressant.
➢ Souhaiteriez-vous que je revienne vous voir ?
➢ Si vous êtes là à ma prochaine visite, je passerais vous dire bonjour.
➢ Je vous souhaite un bon rétablissement.
➢ Je vous souhaite beaucoup de courage pour la suite et un bon rétablissement.
➢ J’ai de l’admiration pour votre courage.
➢ Je conçois que cela soit difficile pour vous et je souhaite que votre état s’améliore rapidement.
➢ « Je ne veux pas vous fatiguer. Je vais vous laisser vous reposer. Merci vraiment de m’avoir reçue à votre chevet ».
➢ En lui serrant la main, lui dire : « Patience et courage ».
A chacun d'adapter les questions, les réponses, les reformulations, en fonction de la personne visitée.
Jean-Jacques Pujo. Visiteur bénévole auprès des malades en fin de vie.
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